Pauvre geisha
Un texte mis en musique par mon « oisillon » compositeur, BRYAN, 16 ans
Qui de sa Belgique s’offre ici un petit tour au pays de soleil levant plein de
Promesses J
Vous pouvez dire ce que vous voulez sur le texte, mais que faisiez-vous, où étiez-vous à son age ?
Venue d’un si pauvre village, la pluie couvrait ton doux visage
Promise à une vie meilleure, vendue… par un pauvre pêcheur
Tu pensais souvent à ton père, à ta sœur, à ton jeune frère…
Plus jamais… plus jamais… plus jamais ne les reverra, pauvre geisha.
Dans le vieux Japon d’avant guerre qui gardait sa part de mystère,
Le tourbillon des courtisanes, autour de toi ombre diaphane.
Dans cet empire vidé de sens, si loin déjà de ton enfance…
Plus jamais… plus jamais… plus jamais ne la reverra, pauvre geisha.
Le moindre geste à l’évidence paie son tribut aux apparences
Au jeu des émotions se mêlent les nuances éthérées du ciel.
Plus jamais… plus jamais… plus jamais ne le reverra pauvre geisha.
Les hommes ont mordu depuis long dans le fruit mûr des obsessions.
Ce droit au bonheur interdit le plus offrant à mis le prix
Pour cet objet de leurs désirs qu’enfin il a pris pour finir…
Plus jamais… plus jamais… plus jamais ne le reverra, pauvre geisha.
Les tristes années d’après guerre à divertir les militaires
Allongée pour le déshonneur dans le lit d’un simple artilleur
Qui promettait l’amour tout bas ; reparti un matin là-bas…
Plus jamais… plus jamais… plus jamais ne le reverra, pauvre geisha.
Cet univers de carnaval où les masques ne tombent pas… pauvre geisha…
Doucement le temps nous endort, la danse passe et puis la mort
Inexorablement nous hèle, tes vœux à toi aussi l’appellent
Un dernier soupir vers le jour, aussi beau qu’il est resté sourd
Plus jamais… plus jamais… plus jamais ne le reverra, pauvre geisha.
Jean Denaves