Phantom blues

0811-vezelise-009.jpg

J’suis parti sur la pointe des pieds un matin sans faire de scandale ;

J’ai quitté l’env’loppe et l’papier, les intérêts et l’principal.

     Personne à qui causer ! Où sont les locataires

     Que j’avais supposé rencontrer en enfer ???


J’ai rendu l’âme et l’homme en moi s’est éteint.

Finit l’or, les diplômes, manger, faire le plein.

J’voudrais une pipe d’opium ou un gros câlin,

Pour retrouver la forme… mais ça n’chaîr à rien !

 

Si j’arrivais à m’oublier, j’trouv’rais le sésame du royaume…

Le facteur laisse jamais d’courrier à un pauvre apprenti fantôme !

     Dans ma tête de rev’nant, j’suis pas vraiment parti ;

     On m’apporte un bilan sans porte de sortie…


J’ai rendu l’âme et l’homme en moi s’est éteint.

Finit l’or, les diplômes, manger, faire le plein.

J’voudrais une pipe d’opium ou un gros câlin,

Pour retrouver la forme… mais ça n’chaîr à rien !

 

Entre deux mondes à la demande de quel insensé sortilège ?

Faudrait que j’monte ou que j’descende ; marre de m’diluer dans ce piège !

     Qu’ai-je donc fait d’mon vivant d’aussi moche et minable ?

     Irrémédiablement punit d’être impalpable…


J’ai rendu l’âme et l’homme en moi s’est éteint.

Finit l’or, les diplômes, manger, faire le plein.

J’voudrais une pipe d’opium ou un gros câlin,

Pour retrouver la forme… mais ça n’chaîr à rien !

 

J’m’accorde une minute de silence où j’glisse mes dernières volontés

Dans cette vieille prière du dimanche que j’croyais morte et enterrée.

     J’balance des s.o.s. dans toute la galaxie ;

     Les anges ont pas d’boules quies ; moi j’parierais bien qu’si !


J’ai rendu l’âme et l’homme en moi s’est éteint.

Finit l’or, les diplômes, manger, faire le plein.

J’voudrais une pipe d’opium ou un gros câlin,

Pour retrouver la forme… mais ça n’chaîr à rien !

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site

×