J'épouse la forme du siège, faute de mieux.
Bien coincé dans mon piège, jusqu'aux yeux.
Le moteur des voitures m'enfonce sous le volant;
Les ombres sur les murs glissent avec les passants.
ET LA PLUIE SUR LA VITRE, ME DIT DEMAIN PEUT-ETRE...
J'EN VOIS TOMBER DES LITRES DEPUIS TA DERNIERE LETTRE.
J'pense à nos bons moments, aux adieux,
Tout s'mélange en riant dans ce feu.
j'ai même pas pris à boire, c'est vous dire si j'm'emmerde
Avec mes idées noires... y a des coups d'pieds qui s'perdent!
ET LA PLUIE CONTINUE A TOMBER SUR LA VITRE
C'EST RIEN QU'UNE VIE D'FOUTUE, PAS D'QUOI CHIALER DES LITRES
'C'tt' heure ci tu dors sûr'ment... avec qui?
Sûr'ment pas mes tourments dans ton lit.
T'as bien tourné la page sur ma gueule de métèque.
T'inquiète pas, je suis sage; J'suis qu'un tout p'tit bout d'mec.
ET LA PLUIE TOMBE ENCORE SUR CETTE PUTAIN DE VITRE
J'AIM'RAIS QU'UN METEORE DEFONCE TOUT ON S'RAIS QUITTE
Je f'rais bien d'démarrer, fout' le camp;
Mais j'suis là comme échoué... Sal'té d'temps!
Sal'té d'temps dans ma tête, j'vais m'en griller une p'tite...
Pour les besoins d'l'enquête; Dans ma planque ça s'complique.
LA PLUIE FAIT SON BOULOT ELLE DECAPE LE CLOWN TRISTE
J'VOIS MEME PLUS MON RETRO TU PARLE D'UNE VIE D'ARTISTE
J'me tire comme un voleur, sans lumière
Et l'brouillard de mes pleurs m'exaspère.
Encore deux trois mille ans et j'aurais oublié
ce con aux bras ballants qu’t'as si bien balancé...
du haut d'ton gratte-ciel
ET LA PLUIE TOMBE... EN RUINE SANS D'MANDER MON AVIS
JE R'DESCENDS DANS LA MINE DES SOUV'NIRS DEMOLIS...