Regardez-moi mourir
Et percer le mystère
De ces saints, ces martyrs
Aux destins éphémères…
Je me serais bien passé, (pour sur !) ce matin de trépasser.
De retour de la vie
Où vais-je aller croupir,
Dans quelque paradis
Ou quel enfer à fuir.
J’avais pas vu dans mes poches (pardi !), passer l’arme de droite à gauche !
J’aperçois ces visages,
Certains sont familiers
Venus tourner la page
De cette putain d’journée.
Dans un vain et dernier geste, (je dis :) pourquoi faut-il que j’y reste.
Paraît-il les secondes
Précédant cet instant,
On voit les t’nants du monde
Et ses aboutissants…
Y a qu’ce noir qui pousse ce gris, (j’suis vert !) j’m’accroche aux barreaux du lit !
Désormais c’est sans moi
Qu’la partie continue
Sur cette coquille de noix
Que j’parasit’rais plus.
J’suis pas d’excellente humeur (sans blague !) tu f’ras quoi, toi si tu meurs ?
J’abandonne un empire
Et j’sais bien qu’j’aurais pas
Finit de refroidir
Que le notaire s’ra là.
Cette idée vient m’excéder (chacaux !) mais j’vais quand même déceder !
Si les saisons se suivent,
Les comptables s’y perdent,
Manque de bol, faute de grives
Il faut manger des merdes
Voilà mon dernier repas (bon app’ !) pour dessert y a du trépas !
J’invoque tous les Satans,
Les démons du midi
Pour un contrat pressant,
Présentez vos devis…
J’suis prêt à lâcher mes diam’s (ça urge !) j’aurais bientôt rendu l’âme !
J’balance mes dernières forces
Dans cette bataille perdue ;
J’essaie de bomber l’torse
Mais c’est peine éperdue !
C’est bien moi l’gars dans la mire (oh ! oh !) mon dernier espoir expire !
J’ai cherché la morale,
J’ai rien trouvé qui tienne
Devant ce dernier râle
De ma version humaine…
A bientôt si Dieu existe (j’en doute)… mais puisque la mort insiste !
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