Il est arrivé de nulle-part
J’ai prié pour qu’il y retourne
Mais dans le verger les bonnes poires
Avaient jamais vu l’nez d’un clown.
Sitôt posé sa valise,
Celle qu’il nous faudrait remplir,
Après quelques vocalises,
Il s’est penché pour nous dire…
Mes bien chers frères, mes biens chères sœurs…
Ca commence à chaque fois pareil.
Pas besoin d’louer un prompteur
Vous pouvez préparer l’oseille !
Après le premier miracle,
Celui des badauds badants,
La goutte est devenue flaque
Epongeant les excédents.
La barbe du prophète,
La vie est ainsi faite,
A la mienne profite
Des conn’ries qu’elle débite.
Des conn’ries de tout poil
A répéter en boucle
Que le merlan déballe
En crachant sur son book
La barbe du prophète
Que les vents floutent et fouettent
Veut détourner l’artiche
D’la moustache à bibiche !
Sa voix flutée, hèle et hulule
Il à l’air inquiétant, pourtant,
Sous ses grands yeux de libellule,
Il est sympa ce charlatan…
Il a détourné ma mère
Des stars du petit écran,
Pernaud, Foucault et Drucker,
Même ce regretté Sevran… navrant !
La barbe du prophète,
La vie est ainsi faite,
A la mienne profite
Des conn’ries qu’elle débite.
Des conn’ries de tout poil
A répéter en boucle
Que le merlan déballe
En crachant sur son book
La barbe du prophète
Que les vents floutent et fouettent
Veut détourner l’artiche
D’la moustache à bibiche !
Du coup j’ai posé ma valise
Fissa dans une autre vallée
Un vieux pantalon, trois chemises
Et pas grand-chose à avaler.
…
Comme c’est le jour du marché,
J’improvise un petit stand.
Mes frères, mes sœurs approchez
Vous pouvez passez commande !
Ma barbe de prophète,
La vie est ainsi faite,
A la votre profite
Des conn’ries que j’débite.
Des conn’ries de tout poil
Que je répète en boucle
Comme un merlan j’déballe
En jurant sur mon book
Ma barbe de prophète
Que les vents floutent et fouettent
Est peut-être postiche…
Mais pas mes longues ratiches.
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