Tu m’as mis sur orbite
D’un simple coup de bâte
Comme un vulgaire Hobbit
Qui sortait de ses pénates.
Tu m’as mis sur la paille
En annonçant la quille,
En désignant l’portail,
Les crocs derrière la sébile.
Tu m’as laissé sur place
Vidé, sans intérêt,
Comme un verre en terrasse,
Une fois la soif étanchée.
Tu m’as mis sur la touche
Après le putsch raté,
Comme un dictateur louche
Au matin des fusillés.
Tu m’as, tu m’as, tu m’as… tu…
Tu m’as, tu m’as, tu m’as… tu…
Mais même si mes ailes explosent en plein ciel,
J’ai mon rêve d’Icare… te revoir… te revoir… te… revoir !
Même si plein soleil, le gang des abeilles
Me taille un costard… te revoir… te revoir… te… revoir !
Tant pis si j’y reste, si tu me déteste
Je n’ai qu’un espoir… te revoir… te revoir… te revoir !
Tu m’as mis à la casse,
Balancé dans la fosse
Comme une paire de godasses
Qui f’sait tache dans le carrosse.
Tu m’as j’té dans la bene
Comme une denrée foutue,
Périmation humaine
C’est la dure loi de l’actu !
Tu m’as r’mis, c’est ballot
Direct sur le marché
En collier l’écriteau…
Ni repris ni échangé !
Tu m’as, tu m’as, tu m’as… tu…
Tu m’as, tu m’as, tu m’as… tu…
Et même si mes ailes explosent en plein ciel,
C’est mon rêve d’Icare… te revoir… te revoir… te… revoir !
Même si plein soleil, le gang des abeilles
Me taille un costard… te revoir… te revoir… te… revoir !
Tant pis si j’y reste, si tu me déteste
Je n’ai qu’un espoir… te revoir… te revoir… te revoir !