L’or blanc ne fait plus recette ; mon champs d’coton à l’agonie
A la nostalgie des fêtes, du temps passé, du temps béni…
Où nous étions réunis.
Sur ce bon Mississipi les bateaux à roue se font rares ;
Un vieux pécheur endormi les bras en croix sur le trottoir…
Fait le deuil de ses dollars !
A la Nouvelle-Orléans on voit des banjos électriques
Entre des doigts mécréants ; tout a changé, de la musique…
Jusqu’aux états d’Amérique !
Ma-man… j’comprends rien ! De bon matin après l’angélus…
Ma-man… c’est certain ! J’ai vu un noir assis dans un bus !
Il m’a regardé comme ça, sans baisser les yeux, l’air tranquille ;
Même assis, il était droit, costard croisé d’un certain style…
Comme on en voit à la ville.
Qu’est devenue ma Louisiane ? Le fleuve à t’il tout emporté
Et grand-père du haut d’sa cane hurle à qui veut bien l’écouter…
Que les temps ont bien changé !
Ma-man… j’comprends rien ! De bon matin après l’angélus…
Ma-man… c’est certain ! J’ai vu un noir assis dans un bus !
Amis cajuns, la nuit étend son aile d’ébène sur nos quartiers ;
Rien ne sera plus comme avant, il ne reste plus qu’à prier !
Ma-man… j’comprends rien ! De bon matin après l’angélus…
Ma-man… c’est certain ! J’ai vu un noir assis dans un bus !
Ma-man… quelle histoire! Qu’est-ce qu’on va faire dis pour s’en sortir ?
Ma-man… tu peux m’croire… y pouvait rien arriver de pire !
Ma-man… c’est pas bien... j’ai choppé un drôle de virus…
Ma-man… ce matin... j’ai vu un noir assis dans un bus !
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