Petit clip maison pour le sombre et immense Eric Le Noir.
Combien d’avions et de victimes, de portes closes et de centimes ;
Combien d’illusions a vau-l’eau, de cœurs brisés et de salauds…
Combien de paroles envolées, de bonbons roses acidulés ;
Combien de marins de bateaux, de capitaines et de ghettos…
Avant qu’on oublie… avant… qu’on oublie…
Combien de poison dans nos veines, d’enfer dans les nuits madrilènes ;
Combien de saisons, d’apostrophes, de longs silences au bout des strophes…
Combien de haines aveuglément, d’herbes empêchées sous les ciments ;
Combien d’amours ainsi nommés resterons balayés, gommés…
Avant qu’on oublie… avant… qu’on oublie…
Que tu m’oublie… que je t’oublie… avant l’embellie !
Combien de fins du monde à vivre dans la soute de mon bateau ivre ;
Combien de rives anéanties, de jours souillés d’avoir menti…
Combien de passions en sourdine, d’amours flous sans adrénaline ;
Combien d’eau gâchée sous les ponts, de week-ends à péter les plombs…
Avant qu’on oublie… avant… qu’on oublie…
Que tu m’oublie… que je t’oublie… avant l’embellie !
Combien de bûchés, d’innocents brûlés, de sursis volés à la mort ?
Combien de formules, de mots ridicules pour dire combien je t’aime encore ?
Avant qu’on oublie… avant… qu’on oublie…
Que tu m’oublie… que je t’oublie… avant l’embellie !
Combien de prénoms dans ma vie resteront-ils vraiment inscrits ;
Combien d’béton dans nos mémoires pour couler enfin cette histoire ?
Avant qu’on oublie… que tu m’oublie…
Que je t’oublie… avant l’embellie !
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